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 Tristesse

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stutt51

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 10:54




« C’est Charlie, venez vite, ils sont tous morts »


Sur la table, devant elle, Sigolène Vinson avait posé sa lecture du moment : La Faute de l’abbé Mouret, d’Emile Zola, l’histoire d’un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l’amour d’une femme. Ce mercredi 7 janvier, peu après 10 heures, chacun s’est embrassé en se souhaitant la bonne année. C’était jour de rentrée pour l’équipe de Charlie Hebdo, la première conférence de rédaction de 2015. C’était aussi l’anniversaire de Luz, le dessinateur. Sigolène Vinson, la préposée habituelle aux chouquettes, avait donc apporté un « gâteau marbré » de la boulangerie du coin.
La jeune femme, chroniqueuse judiciaire de l’hebdomadaire satirique, se souvient de chaque détail de cette matinée où les rires se sont tus. Elle nous reçoit dans les locaux de Libération, qui offre l’asile depuis vendredi aux rescapés de Charlie Hebdo pour réaliser le numéro d’après, qui doit sortir mercredi 14 janvier. Elle chasse d’un bref sourire les ombres qui hantent son visage. Dix de ses amis ont été assassinés sous ses yeux mercredi. Elle a été épargnée. Elle tient à témoigner, dans un flot de mots entrecoupé de silences, de sourires et de larmes, pour ressusciter ce qu’était Charlie Hebdo, la joie de vivre et les morts.

En entrant dans la rédaction, ce jour-là, son gâteau dans les bras, elle salue Angélique, la femme chargée de l’accueil, dont le bureau fait face à l’entrée. Immédiatement à gauche se trouve celui de Simon Fieschi, le webmaster, qui tourne le dos à la porte blindée. Dans la kitchenette, Tignous prépare le café. Comme souvent, des « invités » de la rédaction sont présents. Michel Renaud est venu rendre à Cabu des dessins empruntés pour un festival qu’il a fondé, le Rendez-vous du carnet de voyage. Il a apporté un cadeau emballé dans un gros paquet : un jambon.

Charb, comme toujours, griffonne
Lila, le petit cocker roux du journal, trottine de jambes en jambes. Avec une inclination particulière pour Cabu, surtout quand il y a du jambon, « parce qu’il donne toujours sa part au chien ». Sigolène Vinson parle au présent, des morts comme des vivants. Arrivé en retard, Philippe Lançon bougonne parce qu’il n’y a pas assez d’exemplaires de Charlie pour tout le monde. Un concours de blagues grivoises chasse rapidement son air chagrin : la conférence de rédaction vient de commencer.

Autour de la grande table rectangulaire sont assis, de gauche à droite à partir du seuil de la porte : Charb, Riss, Fabrice Nicolino, Bernard Maris, Philippe Lançon, Honoré, Coco, Tignous, Cabu, Elsa Cayat, Wolinski, Sigolène Vinson et Laurent Léger. L’invité, Michel Renaud, est assis sur une chaise dans un coin de la pièce. Luz et Catherine Meurisse, une autre dessinatrice sont en retard. Zineb El Rhazoui, la jeune reporter, est en vacances au Maroc, Gérard Biard, le rédacteur en chef, à Londres. Antonio Fischetti, le journaliste scientifique, assiste à l’enterrement de sa tante en province. Quant à Willem, il goûte peu les conférences de rédaction.

Charb, comme toujours, enchaîne les jeux de mots et griffonne sur les feuilles du chemin de fer. « Il dessinait tout le temps, raconte Sigolène Vinson en esquissant un sourire. Ses feuilles de chemin de fer étaient géniales. J’admirais son sens du détournement. Tous ses dessins traduisaient instantanément nos échanges autour de la table. »

« J’étais emplie d’un sentiment de bonheur »
Ce jour-là, les « échanges » tournent autour du dernier roman de Michel Houellebecq, Soumission, auquel est consacrée la « une » du jour. Il est question de littérature, de racisme, d’Eric Zemmour, des manifestations anti-islam en Allemagne. Certains défendent Houellebecq, d’autres s’inquiètent de la « montée du fascisme » dans la société. Il y a ceux qui parlent et ceux qui observent. Sigolène Vinson, assise à droite de la porte à côté de Laurent Léger, fait partie des plus réservés.

L’économiste Bernard Maris, qui lui fait face, l’invite à s’exprimer. Elle décline l’invitation en lui souriant timidement et se lève pour chercher du café. « A ce moment, dans la kitchenette, j’étais emplie d’un sentiment de bonheur. Malgré le boucan derrière moi, les débats parfois très sportifs entre nous, je réalisais quelle chance j’avais d’appartenir à cette rédaction, de fréquenter ces gens, si drôles, si intelligents, si gentils… »

En retournant dans la salle de rédaction, elle aperçoit Philippe Lançon enfilant son manteau, son bonnet et son sac à dos. Un jeu de mots traverse la pièce. Le dernier de la journée. « Il y avait le mot “susmentionné”, ou quelque chose dans le genre, il y avait “suce” dedans. » Charb lance à Philippe : « On fait cette blague pour que tu ne nous quittes pas. »

« On a entendu “pop pop” »
A cet instant précis, Luce Lapin, la secrétaire de rédaction, s’apprête à quitter la salle pour corriger un numéro spécial sur la gestation pour autrui. Elle a déjà un pied dans son bureau, accolé à celui de Mustapha Ourrad, le correcteur d’origine kabyle qui, après des décennies de présence sur le territoire, vient d’obtenir la nationalité française. Leurs bureaux sont séparés de la salle de rédaction par une simple porte vitrée.

A cet instant précis, « on a entendu deux “pop”. Ça a fait “pop pop” ». Dans une assemblée de dessinateurs affairés à inventer des bulles, des coups de feu font forcément « pop pop ». Les deux balles ont perforé les poumons de Simon Fieschi, 31 ans, le webmaster chargé de gérer le tombereau d’insultes qui affluent à la rédaction depuis des années. Son bureau est le premier qu’on rencontre quand on pénètre dans les locaux. Il sera la première victime de l’équipée vengeresse des frères Kouachi. Grièvement blessé, il a été hospitalisé dans un état critique.

Lire aussi : Trois jours d’enquête et de traque

Dans la salle de rédaction, un moment de flottement. « Luce a demandé si c’était des pétards. On s’est tous demandé ce que c’était. » Elle voit Franck Brinsolaro, un des policiers chargés de la protection de Charb, se lever de son bureau, logé dans un renfoncement de la pièce. « Sa main semblait chercher quelque chose sur sa hanche, peut-être son arme. Il a dit : “Ne bougez pas de façon anarchique.” Il a semblé hésiter près de la porte. Je me suis jetée au sol. “Pop pop” dans Charlie, je comprends que ce ne sont pas des pétards. »

La jeune femme rampe sur le parquet en direction du bureau de Luce et Mustapha, à l’autre bout de la pièce. Elle entend la porte d’entrée de la salle de rédaction « sauter » et un homme crier « Allahou akbar ». Puis cette question : « Où est Charb ? ». « Pendant que je rampe au sol, j’entends des coups de feu. Je ne veux pas me retourner pour ne pas voir la mort en face. Je suis sûre que je vais mourir. Je rampe et j’ai mal au dos. Comme si on me tirait dans le dos. » Aucun tir ne l’a touchée.

Réfugiée derrière un muret
Tandis que les balles sifflent dans la pièce, elle parvient à atteindre le bureau de Mustapha et Luce, puis se cache un peu plus loin derrière le muret qui marque la séparation avec celui des maquettistes. Laurent Léger, son voisin de table, est parvenu à se glisser sous le bureau du policier. Adossée au muret, la jeune femme aperçoit Jean-Luc, le maquettiste, qui s’est lui aussi réfugié sous son bureau. Elle entend la scène qu’elle ne voit pas : « Ce n’était pas des rafales. Ils tiraient balle après balle. Lentement. Personne n’a crié. Tout le monde a dû être pris de stupeur. »

Puis tout s’est tu. « Je connaissais l’expression “un silence de mort”… », dit-elle. Le silence, et cette « odeur de poudre ». Sigolène Vinson ne voit rien. Réfugiée derrière le muret, elle entend la mort, elle la sent. Puis elle perçoit des pas qui s’approchent. Elle les mime. Des coups de feu, à nouveau. « Je comprends que c’est Mustapha. » Puis elle voit. « J’ai vu les pieds de Mustapha au sol. » Les pas se rapprochent. Un des tireurs, « habillé comme un type du GIGN », contourne lentement le muret et la met en joue. Il porte une cagoule noire.

« Je l’ai regardé. Il avait de grands yeux noirs, un regard très doux. J’ai senti un moment de trouble chez lui, comme s’il cherchait mon nom. Mon cerveau fonctionnait très bien, je pensais vite. J’ai compris qu’il n’avait pas vu Jean-Luc, sous son bureau. » L’homme qu’elle regarde dans les yeux s’appelle Saïd Kouachi. Il lui dit : « N’aie pas peur. Calme-toi. Je ne te tuerai pas. Tu es une femme. On ne tue pas les femmes. Mais réfléchis à ce que tu fais. Ce que tu fais est mal. Je t’épargne, et puisque je t’épargne, tu liras le Coran. » Elle se souvient de chaque mot.

« Jean-Luc est sous la table, il ne l’a pas vu »
Les yeux plantés dans le regard du tueur, Sigolène Vinson engage un dialogue mental avec lui. Ses pensées courent toutes seules. « Je me suis demandé pourquoi il me disait ça. Je pensais que mes chroniques judiciaires étaient jolies. Je trouvais assez cruel de sa part de me demander de ne pas avoir peur. Il venait de tuer tout le monde et me braquait avec son arme. Je l’ai trouvé injuste. Injuste de dire que ce qu’on faisait était mal, alors que le bien était de notre côté. C’est lui qui se trompait. Il n’avait pas le droit de dire ça. »

Durant cet échange silencieux, elle ne quitte pas son agresseur du regard. « Je lui fais un signe de la tête. Pour garder un lien, un contact. Peut-être qu’inconsciemment, je cherche à l’attendrir. Je ne veux pas perdre son regard car Jean-Luc est sous la table, il ne l’a pas vu, et j’ai bien compris que s’il ne tue pas les femmes, c’est qu’il tue les hommes. »

Dans la salle de rédaction, où se trouve Chérif Kouachi, le frère cadet de Saïd, une femme a été assassinée : Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse à Charlie. Saïd Kouachi se tourne vers la grande pièce et crie : « On ne tue pas les femmes. » Trois fois. « A ce moment, je ne sais pas qu’Elsa est morte, dit Sigolène Vinson. Ni que Cécile, Luce et Coco se sont réfugiées dans un autre bureau. »

« On ne tue pas les femmes ! », crie Saïd. Puis il disparaît. Sigolène Vinson perd le contact avec « ces grands yeux doux » qui sortaient de la cagoule. A un moment, elle ne sait plus trop quand, elle s’approche de la fenêtre pour sauter, avant de se rendre compte que c’est « trop haut ». « Je me suis retrouvée avec Jean-Luc, on est resté interdits. On ne savait pas s’ils étaient vraiment partis. » Des coups de feu retentissent au loin, dans la rue. « J’ai entendu Lila, les petits pas de Lila, passer à côté de Mustapha. » Elle mime les petits pas de Lila. Dans son souvenir, la mémoire de ses sens exacerbés, le chien courait de bureau en bureau pendant la tuerie.

Au fond de la pièce, une main se lève
Sigolène retourne dans la salle de rédaction. Sa « vision d’horreur ». « Je vois les corps par terre. Tout de suite, j’aperçois Philippe, le bas du visage arraché, qui me fait signe de la main. Il y a deux corps sur lui. C’était trop. » Elle s’interrompt. Puis reprend, la voix étranglée : « Il a essayé de me parler avec la joue droite arrachée… Je lui ai dit de ne pas parler. Je n’ai pas pu m’approcher de lui. Je n’ai pas pu lui tenir la main. Je n’ai pas réussi à l’aider. C’était trop. » Philippe Lançon, dont les jours ne sont pas en danger, a reçu une balle dans la joue droite.

Lire aussi : « Charlie Hebdo » : du côté des blessés, entre trauma et soulagement

Tous les morts ont été retrouvés face contre terre. Sigolène enjambe les corps de Cabu, d’Elsa, de Wolinski et de Franck, le policier, pour récupérer son portable dans son manteau. Elle appelle les pompiers. La conversation dure 1 min 42 s. « C’est Charlie, venez vite, ils sont tous morts. » Le pompier lui demande « combien de corps ? ». Elle s’agace, le trouve « con ». Le pompier lui demande l’adresse de Charlie Hebdo. Elle ne s’en souvient plus. Elle répète trois fois : « Ils sont tous morts ! »

Au fond de la pièce, une main se lève. « Non, moi je ne suis pas mort. » C’est Riss. Allongé sur le dos, il est touché à l’épaule. A côté de lui, Fabrice Nicolino fait signe à Sigolène Vinson de venir l’aider. Atteint aux jambes et à l’abdomen, il est assis dans une mare de sang. « C’est horrible à dire, mais comme ses blessures étaient moins apparentes que celles de Philippe, c’était plus facile pour moi de m’occuper de lui. Il m’a demandé quelque chose de frais pour son visage, je lui ai rapporté un torchon mouillé. Puis il m’a demandé de l’eau. Je ne savais pas qu’il ne fallait pas donner d’eau dans ces circonstances, je suis allée remplir une flûte à champagne en plastique dans la cuisine. Il perdait beaucoup de sang. Puis il s’est senti partir, il m’a demandé de lui parler. »

Chaque seconde est une éternité


Ses proches, informés du drame, commencent à l’appeler. « Dès que je décrochais, je hurlais, je tenais des propos incohérents. Riss m’a demandé de me calmer. Dès que je raccrochais, je me calmais, je retrouvais mes esprits. » Coco fait irruption dans la pièce. Elle se précipite sur Philippe Lançon pour lui venir en aide. « Ça m’a soulagée, dit Sigolène Vinson, moi je n’y arrivais pas. »

Chaque seconde semble une éternité. L’attente de l’arrivée des secours, qui tarde, est insupportable. « Tout à coup a surgi dans la salle une femme habillée de noir, assez jolie. J’ai appris plus tard qu’elle travaillait en face, sur le même palier. Elle avait les yeux exorbités. Elle disait : “C’est horrible, c’est horrible.” Elle avait la main sur la bouche. Elle voulait aider, mais elle ne pouvait pas. »

La silhouette de Patrick Pelloux apparaît dans l’embrasure de la porte. « Je l’ai vu se pencher sur le corps de Charb. Il lui a pris le pouls au niveau du cou. Puis il lui a caressé la tête et lui a dit : “Mon frère.” » Le récit s’interrompt. Elle reprend : « Il lui a dit “Mon frère”. » La conversation se noie à nouveau : « Mon frère… »

La jeune femme se souvient qu’on lui fait alors quitter la pièce. On l’emmène dans « l’aquarium », le grand bureau vitré où travaillent d’ordinaire Zineb, Laurent Léger et Gérard Biard. « Je vois Luz, je ne comprends pas ce qu’il fait là car il n’était pas à la conférence de rédaction. Je suis ahurie. Puis je vois Laurent Léger, je ne comprends pas non plus car lui y était. Je suis tellement contente. Des pompiers arrivent, puis Riss. Je m’aperçois qu’il y a Cécile, Coco et Luce. C’est là que je me rends compte qu’il y a des vivants. Que toutes les femmes, en dehors d’Elsa, sont vivantes. »

Arrivé en retard à la conférence de rédaction, Luz avait apporté une galette des rois. Le gâteau marbré de Sigolène Vinson, lui, a « volé en éclats ». Lila, le cocker roux, a continué de courir de table en table. La jeune femme cherche ses mots. Le sens se dérobe. « Cette rédaction, ce n’était que des rires et de la gentillesse. Une vraie douceur, une vraie tendresse. Quand j’ai vu Cabu et Wolinski, des vrais, vrais gentils, je n’ai pas compris… »

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 18:57

Les raclures de l'Humanité qui ont fait ça sont en ECHEC TOTAL : ils voulaient éliminer Charlie, promis à une survie précaire pour difficultés financières et à une diffusion confidentielle (60.000 ex./sem.), ils en ont fait un media de renommée mondiale, un symbole absolu et universel de la liberté d'expression et, avec une diffusion à 5.000.000 d'exemplaires de ce numéro, lui ont donné une manne financière qui devrait renforcer et pérenniser ce journal !!! Cela ne ramènera pas les morts, mais ils ne seront pas partis pour rien ! Et tous ces trous-du-cul, véritable insulte à l'espèce humaine, dont la bêtise n'a d'égal que leur obscurantisme, peuvent se claquemurer dans leur islamo-fachisme et leur société digne du moyen-âge ! La liberté sera toujours plus forte.
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 19:07

Acheter CHARLIE pour ceux qui ont pu aujourd'hui c'est super.
S'abonner à CHARLIE c'est encore mieux.

Pour que la liberté dure.
bravo
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 20:39

5 000 000 de charlie c'est 5 000 000 de bulletins de vote contre la connerie extrémiste.
on aurait pu en vendre beaucoup+
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 21:29

Et voilà ! l'exécutif dans toute sa splendeur !!!
https://fr.news.yahoo.com/exclusif-lénorme-boulette-christiane-taubira-pleine-semaine-dattentats-104855242.html
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 21:51

Ce dont il faut se persuader, c'est que l'ennemi inscrit son action dans la durée en s'attaquant à notre modèle sociétal de différentes manières que je ne développerai pas ici...mais qui ont débuté depuis déjà de nombreuses années. L'ennemi ne renoncera pas, soyez en certains et ne l'oubliez jamais....

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Jan 2015 - 22:06

... et dire que tu as très probablement raison !!!
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Jan 2015 - 6:32

Chrisonia a écrit:
Ce dont il faut se persuader, c'est que l'ennemi inscrit son action dans la durée en s'attaquant à notre modèle sociétal de différentes manières que je ne développerai pas ici...mais qui ont débuté depuis déjà de nombreuses années. L'ennemi ne renoncera pas, soyez en certains et ne l'oubliez jamais....

Effectivement, nous ne sommes qu'au début d'une nouvelle forme de guerre ... Le plus inquiétant, comme je le disais dans un post précédent, c'est la part croissante de ceux qui se réjouissent en silence de ces attentats ... et dont certains maintenant osent le dire voire le proclamer, comme on l'a vu ces derniers jours (refus de respecter une minute de science, "jesuiskouachi" sur les réseaux sociaux, appel au djihad dans un tramway hier, tag anti-sémites, etc.). C'est bien pour ça qu'il ne faut rien lâcher, pas céder un pouce, aucune concession dans notre modèle de laïcité et que l'autorité républicaine réinvestisse les cités, les prisons et les écoles, qui sont les foyers où se développent des "lois" contraires à nos valeurs. On a trop longtemps acheté la paix sociale en cédant (voile, repas halal dans les cantines, horaires décalés dans les piscines, ...) et en laissant faire les trafics qui ont alimenté en arme et financé ces terroristes : on le paie aujourd'hui. La religion doit rester dans la sphère privée et son exercice se plier aux lois de la République.
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Jan 2015 - 10:45

stutt51 a écrit:



« C’est Charlie, venez vite, ils sont tous morts »


Sur la table, devant elle, Sigolène Vinson avait posé sa lecture du moment : La Faute de l’abbé Mouret, d’Emile Zola, l’histoire d’un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l’amour d’une femme. Ce mercredi 7 janvier, peu après 10 heures, chacun s’est embrassé en se souhaitant la bonne année. C’était jour de rentrée pour l’équipe de Charlie Hebdo, la première conférence de rédaction de 2015. C’était aussi l’anniversaire de Luz, le dessinateur. Sigolène Vinson, la préposée habituelle aux chouquettes, avait donc apporté un « gâteau marbré » de la boulangerie du coin.
La jeune femme, chroniqueuse judiciaire de l’hebdomadaire satirique, se souvient de chaque détail de cette matinée où les rires se sont tus. Elle nous reçoit dans les locaux de Libération, qui offre l’asile depuis vendredi aux rescapés de Charlie Hebdo pour réaliser le numéro d’après, qui doit sortir mercredi 14 janvier.

.................


.................Arrivé en retard à la conférence de rédaction, Luz avait apporté une galette des rois. Le gâteau marbré de Sigolène Vinson, lui, a « volé en éclats ». Lila, le cocker roux, a continué de courir de table en table. La jeune femme cherche ses mots. Le sens se dérobe. « Cette rédaction, ce n’était que des rires et de la gentillesse. Une vraie douceur, une vraie tendresse. Quand j’ai vu Cabu et Wolinski, des vrais, vrais gentils, je n’ai pas compris… »



Stutt, salaud  !!!  

Tu m'as fait pleurer...  à 67 ans, j'ai chialé comme un gamin en lisant çà...

Je ne sais pas où tu l'as trouvé, ce témoignage, mais je l'ai copié collé, et je le ferai lire à tous les gens que je connais.
Déjà on a fait une pause café au bureau et je l'ai fait lire à mes collaborateurs (qui avaient pensé que le vieux perdait
finalement la tête, en me voyant pleurer devant mon écran).

Merci, l'ami.  Au milieu des délires dérapants et excessifs qui sont l'inévitable conséquence de ce genre d'horreur, j'ai lu ici
des commentaires que je n'approuve pas, mais alors pas du tout,  même si je les comprends.

Toi, tu as trouvé exactement ce qu'il fallait mettre ici. Je t'en remercie au nom de nous tous.

Moi aussi, j'ai une contribution à ajouter. J'ai hésité avant de le faire, mais devant certains commentaires frisant l'absurdité
je vais peut-être l'ajouter...  dans un autre message.  Sait-on jamais, il sera peut-être censuré...  mais au moins, celui-ci, il restera.

Faites lire le récit de Madame Vinson à vos amis, à vos voisins, à l'Europe, au monde entier !!!
Enseignants, lisez le à vos élèves. Parents, lisez le à vos enfants.  Relisez le vous-mêmes ce soir avant de vous endormir.


Merci Stutt !!!
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Jan 2015 - 14:46

Et pour finir, je laisserai le dernier mot à Charlie Hebdo .  Ils l'ont bien mérité

Ils ont payé le tragique prix d'avoir tout compris avant tout le monde.

Voici leur vérité.  La vérité.

Reposez en paix, les gars

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stutt51

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeSam 17 Jan 2015 - 15:32

J'ai un lien du charlie en version PDF.
je peux envoyer en mail si besoin.
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeSam 17 Jan 2015 - 16:41

J'ai aussi mais pas osé le proposer

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 10:34

stutt51 a écrit:
J'ai un lien du charlie en version PDF.
je peux envoyer en mail si besoin.

Je veux bien stp !
Ce qui ne m'empêchera pas de l'acheter. Si je le trouve.
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 15:54

Offert par ma boite. Je trouve l'idée sympa car c'est une forme de contribution de l'entreprise au soutien à Charlie hebdo.

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La différence entre les oiseaux et les hommes politiques, c'est que de temps en temps les oiseaux s'arrêtent de voler !
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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Jan 2015 - 20:29

Merci stutt51 ! Wink
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Jehol44

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Fév 2015 - 10:28

Presque 1 mois déjà, n'oublions pas.
https://youtu.be/6tvwEARAgnI
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xav996

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Fév 2015 - 10:37

Impossible à OUBLIER Bien trop GRAVE... Sad
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Jehol44

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Fév 2015 - 10:40

Oui, bien trop GRAVE.
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JL911

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MessageSujet: Re: Tristesse   Tristesse - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Fév 2015 - 14:32

Trouvé, non sans mal, et acheté.

Le prochain numéro est le 25 février, si je ne m'abuse...

Enfin, si cela produit un sursaut, et le rejet véritable de tous les extrêmismes...

Et toujours... se souvenir de rire !!!

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Tristesse
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