Pikes Peak, course de côte extrême et mythique

L’histoire de Pikes Peak, The Race to The Clouds (la course vers les nuages), commence en 1916, un an après la construction de la route qui monte au sommet du Pic Pikes ! La toute première Pikes Peak International Hill Climb a été remportée par le jeune Rea Lentz, 22 ans, en 20’55’’6… Aujourd’hui, Sébastien Loeb détient le record absolu en 8’13’’878 de cette course de côte centenaire, mais nous retraçons ici d’autres exploits ! Pilotes auto et moto se mesurent à chaque édition sur le tracé légendaire qui les emmène à 4300 mètres d’altitude…




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Pikes Peak - Pikes Peak International Hill Climb - PPIHC - course de côte - parcours

Pikes Peak : 19,9 km, 156 virages…

Pour une centenaire, la course de côte de Pikes Peak affiche des chiffres à vous couper le souffle, au propre comme au figuré ! Voici, en un coup d’oeil, les principaux :

19,93 kilomètres
156 virages
1440 mètres de dénivelé positif : de 2865 à 4305 mètres d’altitude
Pente moyenne de 7%
Ravin de 600 mètres au plus haut



Revenons au début… Pikes Peak est une course de côte, l’une des compétitions automobiles les plus anciennes au monde. A l’origine, le constructeur de la route, M. Penrose, souhaitait promouvoir ainsi sa route et son investissement de 500.000 $ en 1915. Les voitures engagées dans la première édition en 1916 n’avaient rien à voir avec les bolides qui parcourent la piste 100% asphalte d’aujourd’hui !

Ses 156 virages n’ont pas changé depuis 1916, ni la distance à parcourir. Seule modification notable, le dernier tiers du tracé a été goudronné en 2012 pour des raisons environnementales. En effet, les 68.000 tonnes de graviers répandus chaque année se retrouvaient systématiquement dans la nature, année après année.. Et ce qui fait de Pikes Peak l’une des courses les plus mythiques des sports mécaniques, c’est aussi son altitude, puisque le drapeau à damiers vous attend à 4300 mètres, soit à peine 500 mètres de moins que le sommet du Mont Blanc !
Les pilotes auto qui ont fait la légende de Pikes Peak

Le tout premier à réussir à descendre sous la barre des dix minutes est le Japonais Nobuhiro Tajima, qui remporte du même coup sa 7e victoire dans la course vers les nuages ! Il aura donc fallu attendre le 26 juin 2011 pour qu’un pilote réussisse à franchir ce cap. Aujourd’hui, le pilote compte neuf victoires à Pikes Peak : Electric (2013), Unlimited (en 1992, 1993, 1995 et de 2006 à 2011, 6 victoires consécutives)



Ses 156 virages n’ont pas changé depuis 1916, ni la distance à parcourir. Seule modification notable, le dernier tiers du tracé a été goudronné en 2012 pour des raisons environnementales. En effet, les 68.000 tonnes de graviers répandus chaque année se retrouvaient systématiquement dans la nature, année après année.. Et ce qui fait de Pikes Peak l’une des courses les plus mythiques des sports mécaniques, c’est aussi son altitude, puisque le drapeau à damiers vous attend à 4300 mètres, soit à peine 500 mètres de moins que le sommet du Mont Blanc !
Les pilotes auto qui ont fait la légende de Pikes Peak

Le tout premier à réussir à descendre sous la barre des dix minutes est le Japonais Nobuhiro Tajima, qui remporte du même coup sa 7e victoire dans la course vers les nuages ! Il aura donc fallu attendre le 26 juin 2011 pour qu’un pilote réussisse à franchir ce cap. Aujourd’hui, le pilote compte neuf victoires à Pikes Peak : Electric (2013), Unlimited (en 1992, 1993, 1995 et de 2006 à 2011, 6 victoires consécutives)
A comparer avec le non moins mythique Ari Vatanen qui entre dans la légende le 10 juillet 1988 pour Peugeot au volant de la célèbre 405 T16, en faisant dans la marque au Lion le premier constructeur européen à remporter la course.
Et pour les amateurs, voici la vidéo complète de l’ascension record de Pikes Peak par Sébastien Loeb en 2013 au volant de la Peugeot 208 T16 en seulement 8’13’’878
Et notons la famille Unser qui, avec ses 38 succès au palmarès, a vu le surnom de Montagne Unser attribué à Pikes Peak. L’histoire commence avec Louis Unser, émigré suisse qui s’installe à Colorado Springs et transmet la passion de la mécanique à ses fils. Une passion qui progresse de génération en génération, et voit notamment Bobby Unser, petit-fils de Louis, auteur de 13 victoires dont 10 au général, considéré comme le roi de la montagne ! En 2003, la 3e génération est toujours à l’oeuvre avec Jeri, gagnante en catégorie Electric.





La course de Pikes Peak, côté moto et side-car

Pendant longtemps, seules les autos avaient le droit de courir à Pikes Peak. Cette “erreur” est corrigée en 1954 avec l’ouverture de la compétition aux engins à deux roues… Pourtant, de 1983 à 1990, on ne compte aucune moto engagée.

L’un de nos représentants tricolores les plus performants est Bruno Langlois. Le pilote corse s’est illustré en gagnant la course à moto à deux reprises (2013 et 2016) en cinq participations. Il fera à nouveau partie cette année des pilotes engagés au guidon d’une Kawasaki Z900, en catégorie Motorcycle Heavyweight. Et rien de tel pour se rendre compte de la performance qu’une vidéo de cette montée victorieuse !

A compter de cette année, Pikes Peak ne propose plus la catégorie side-car, pourtant spectaculaire avec un pilote et un singe comme équipage… Pour vous en rendre compte, une vidéo 360 immersive de la course des Marluches en 2016, équipage français sur Benelli-Choda TNT 1130 avec Bruno Marlin au guidon et Philippe Szendroi dans le rôle du singe. N’hésitez pas à regarder partout, et à vous rendre compte du dénivelé derrière la machine !





Pikes Peak, une épreuve pour les machines et pour les pilotes

Avec l’altitude, la pression d’air change et l’oxygène se raréfie, entraînant pour la machine comme pour le pilote une altération des performances. Ajoutez à des conditions climatiques et d’ensoleillement changeantes entre le départ et l’arrivée, et vous comprendrez la complexité de cette course de côte. A ce jeu, les pilotes français auto comme moto ne se laissent pas impressionner, comme ce fut le cas en 2013 avec la victoire et le record absolu pour Sébastien Loeb, mais aussi la victoire en moto pour Bruno Langlois sur sa Ducati Multistrada 1200 ! En 2016, Bruno Langlois s’illustre à nouveau aux côtés de Romain Dumas sur Porsche GT3. Côté moteur, les seules machines qui ne souffrent pas de cette montée en altitude sont les électriques, puisque leurs performances ne dépendent pas de la pression atmosphérique. Elles restent cependant derrière les “thermiques” pour le moment mais améliorent leurs résultats d’année en année…

Cette année, 86 candidats sont engagés pour la 95e édition du Pikes Peak International Hill Climb… Parmi eux, quatre français chercheront à s’illustrer pour augmenter le palmarès des pilotes tricolores auto comme moto :

Romain Dumas (Norma MXX RD Limited) et Bruno Frelin (Mitjet 2l) en Unlimited
Laure Many (Porsche 911 SC 3,0l Gr4) en Pikes Peak Open
Bruno Langlois en moto, catégorie Heavyweight sur Kawasaki Z900

Voila une présentation de cette course mythique...  et effrayante quand on suit une montée entière sur cam.  Le mur d'un côté, le trou de l'autre (et quel trou, une chute libre de dizaines de mètres, par endroits).

Même les Gas Monkeys s'y sont essayés... Aaron y a eu quelques problèmes, mais il a fini.  Et rien que çà, c'est déjà exceptionnel.

Un grand merci stutt51 pour ce reportage complet.
Je n'imaginais pas l'altitude au sommet!!!!Elle altère bien les capacités du pilotes sur le final et heureusement que l'injection est venue remplacer les carburateurs qui auraient forcément à la peine!!!!
Les ricains n'ont pas encore pris des mesures drastiques au niveau de la sécurité; il n'y a peut être pas eut d'accidents mortels avec le public comme en europe.

Je suis fan de Richard Rawlings et de sa bande...

Bon, Aaron le génie de la mécanique, ne roule pas si vite que ça, mais pour les paysages, cette video est superbe...

...et puis, pour les amateurs de flat six, le son du V8 typiquement US,  épique.

Merci Stutt pour cette tres belle présentation de Pikes Peak

et le live , c'est là ... ( code d'activation arrive dans les spams ... mais c'est OK )

http://live.matchsports.com/ppihc.html

Merci pour ce lien, pcc911...  c'est passionnant à suivre (même en rediff, mais alors là).

Pikes Peak 2017, les performances des Français lors de la 95e édition


La course de Pikes Peak 2017 a respecté sa réputation, et c’est peu de le dire… Entre aléas mécaniques, concurrence exacerbée et conditions météo extrêmes, chaque pilote français engagé dans cette 95e édition a vécu une aventure. On revient sur la course de Romain Dumas, Bruno Langlois, Laure Many et Bruno Fretin.



Pikes Peak 2017 : Romain Dumas, 3e victoire malgré une bougie cassée
Comment décrire ce sentiment ambivalent entre la fierté de la victoire au général, et la déception de ne pas avoir pu se battre contre le record de Sébastien Loeb ? Romain Dumas a subi la casse d’une bougie tôt dans la course vers les nuages, provoquant des coupures d’allumage pendant l’ascension de Pikes Peak 2017. Son temps est cependant exceptionnel puisqu’il lui permet de franchir la ligne d’arrivée en vainqueur incontesté avec plus de 25 secondes d’avance sur le second, Peter Cunningham, rookie au volant de son Acura TLX GT.


Romain Dumas signe sa troisième victoire au sommet de Pikes Peak, et sera certainement de retour pour tenter à nouveau de battre le record absolu, qui reste encore entre les mains de Sébastien Loeb ! Avec ses trois succès au général en 2014, 2016 et 2017, il devient le meilleur pilote français de l’histoire de Pikes Peak. Il permet également à Norma d’égaler Peugeot avec trois victoires au général pour chaque constructeur. De plus, il est le premier pilote tricolore à obtenir deux victoires consécutives, et le premier depuis Nobuhiro “Monster” Tajima, absent au Pikes Peak 2017.

Pikes Peak 2017 : Bruno Langlois, une performance hors norme pour la 3e place à moto
Bruno Langlois réussit un exploit au Pikes Peak 2017, battant son record personnel en 10:12.317 au guidon de sa Kaxasaki Z900 préparée par Akira Technologies. Ce chrono canon s’approche du record absolu détenu par Carlin Dunne au guidon d’une Ducati Multistrada en 2012, avec un chrono en 9:52.819… Problème pour Bruno Langlois, deux pilotes se révèlent plus rapides avec des KTM 1290 Super Duke R : Chris Fillmore en 9:49.625 et Rennie Scaysbrook en 9:57.712. Ils finissent donc 1er et 2nd de la catégorie moto, et respectivement 5e et 7e au général, Bruno Langlois décrochant la 11e place au général et la 3e marche du podium moto. Le record absolu est battu et détenu, jusqu’à nouvel ordre, par le rookie Chris Fillmore !



Pikes Peak 2017 : une ascension dantesque pour Laure Many
Laure Many, rookie dans l’équipe RD Limited, s’élançait pour son premier Pikes Peak au volant d’une Porsche 911 SC Gr4. Pour elle, la course vers les nuages s’est transformée en ascension dans les nuages… Dans ces conditions, d’autres ont préféré abandonner, mais Laure Many n’est pas venue dans le Colorado pour laisser tomber si près du but. Même si son temps ne veut plus rien dire, elle a passé la ligne d’arrivée ! La pilote de l’équipe RD Limited de Romain Dumas souhaite retourner à Pikes Peak pour une prochaine édition, afin d’avoir ses chances pour se battre pour le chrono.



Bruno Fretin arrive 50e au général à Pikes Peak 2017
Bruno Fretin s’est également frotté à ce Pikes Peak 2017. Auteur d’un chrono de 11:45.613 pour sa première participation, le rookie s’élançait à bord d’une Mitjet V6 LV03 préparée par Exotics Racing. Première fois, mais certainement pas la dernière pour ce pilote tricolore…



Pikes Peak 2017 : l’esprit de revanche pour 2018

Gageons qu’après ce Pikes Peak 2017, nos Français auront un esprit de revanche pour 2018… En effet, une avarie technique a empêché Romain Dumas de lutter pour battre le record absolu alors qu’il semblait en mesure de le battre au volant de sa Norma MXX RD Limited. De son côté, Laure Many a dû lutter contre le brouillard, la neige, la pluie et la grêle sur le dernier secteur, l’empêchant de réaliser un chrono à la hauteur de son pilotage. Bruno Langlois termine 3e en battant le record absolu, mais va certainement chercher à accrocher une nouvelle victoire à son palmarès. Bruno Fretin veut également revenir pour inscrire un meilleur chrono à la course vers les nuages. Enfin, d’autres pilotes français viendront certainement se mêler à la lutte dans cette course vers les nuages mythique ! Comme le dit si bien Bruno Marlin, cette course unique au monde provoque une véritable addiction…

Merci pour le retour !

Impressionnante course !  Les risques sont insensés, car il y a des endroits où : tu sors = tu meurs.

Là, il faut des cojones de taille pour taquiner le chrono.

Question:  cette ""Mitjet V6 LV03""  ressemble à une BM 1 comme deux gouttes de sans plomb...